Chutes et Glissades

126 000 !

C’est le nombre moyen d’accident du travail en lien avec une chute qui est prise en charge chaque année par l’assurance-maladie. Les arrêts de travail lié à ces accidents représentent plus de 6 millions  de journées perdues. Le coût moyen d’un arrêt de travail lié à une chute de 3700 euros.

Si on s’amuse à faire un rapide calcul, cela coûte en théorie 466 millions d’euros à l’assurance-maladie chaque année.

Le problème de ces accidents du travail, c’est qu’ils sont très souvent identifiés comme inévitables, la faute à pas de chance, il n’a pas fait attention…

466 millions d’euros, ça vaut le coup de réfléchir à des actions de prévention à l’échelle de chaque entreprise. Une démarche de prévention, à l’occasion de l’évaluation des risques professionnels et la rédaction du document unique doit être menée. Le plus souvent, ces accidents de chute et glissade ont des origines multifactorielles comme par exemple :

– sol encombré

– sol irrégulier

– sol glissant

– éclairage insuffisant dans les lieux de passage, les escaliers

– manutention de charges ne permettant pas aux salariés de voir où il met  les pieds

– déplacement rapide du salarié dû à une activité plus intense que la normale

– descente d’un véhicule sans respecter la règle des 3 appuis

– le salarié se déplace, son attention étant détournée par quelqu’un ou quelque chose (Smartphone)

En face de toutes ces causes, des solutions sont possibles. On organisera le travail pour limiter le déplacement du salarié, on dégagera les allées de circulation en les éclairant correctement, on identifiera les sols de mauvaise qualité, sales, glissants afin de corriger les écarts (pose de nez de marche par exemple).

Dans de nombreux métiers, les chaussures de sécurité sont indispensables. Elles répondent à de nombreuses normes, en particulier la norme EN 13 287 qui exigent une résistance au glissement pour prévenir le risque de chute de plain-pied par glissade. Elle sera donc certifiée antidérapant sur sol céramique et sur sol acier si le symbole de marquage qui figure sur les chaussures est : SRC. Cela garantit une résistance au glissement en milieu humide, gras et huileux. Mais les EPI sont le dernier recours, une démarche de protection collective doit être réalisée. De plus, lorsqu’un accident du travail « chute et glissade » survient, il conviendra de faire une analyse de cet accident par une méthode structurée, par exemple l’arbre des causes, afin d’identifier des axes d’amélioration et de maîtrise de ce risque.

Il n’existe pas de bonne prévention sans sensibilisation des salariés, en fonction du contexte celle-ci peut s’effectuer à l’occasion d’une causerie sécurité.